Venise et ses îles

Une fois n’est pas coutume, à Venise, le bateau de la compagnie CroisiEurope ne navigue pas souvent. Le Michelangelo sert surtout d’hôtel flottant pour la visite privilégiée d’une des plus belles villes du monde. C’est tellement plus sympa de loger sur un bateau que sur la terre, même si la cabine est assez petite

Dernière édition : 25 octobre 2016

Bateau croisi Europe à quai
Le Michelangelo nous attend

Un petit conseil : demandez une cabine avec vue sur la lagune ! Installé confortablement sur votre lit, vous allez jouir d’un spectacle dont vous ne vous lasserez pas. Les vaporettos passent a toute heure, des petites embarcations emmenant des familles (et le chien) en balade, des bateaux-taxis et, le matin et au coucher du soleil, de gigantesques paquebots qui vous cachent – momentanément – le soleil et la vue sur les campaniles et les dômes des églises.

Sept ponts plus loin

La Place Saint-Marc n’est qu’à sept ponts plus loin. A Venise, vous pouvez compter les distances en ponts ! Juste derrière le Michelangelo, un arrêt de Vaporetto (Il Jardino) permet d’embarquer pour explorer une grande partie de la cité lacustre. Au fil des arrêts, perdez-vous dans les ruelles pour déboucher sur des jolies places, découvrir de magnifiques palais, dénicher des galeries d’art, des ateliers de gondoles et des petits bistrots qui ne sont pas d’attrape-touristes.

Si si, on en trouve sans trop de peine. Il suffit de guetter les petits rassemblement d’autochtones à l’extérieur en train de siroter un spritz, croquer dans une pizza à emporter. On est alors loin des prix affichés dans les célèbres cafés de la Place Saint-Marc : 6 € un expresso, 11 € un capuccino ou un Spritz.

Projet pharaonique et embouteillage de gondoles

Venise est un musée vivant à ciel ouvert. Impossible de tout voir. Alors, plutôt que de faire un marathon et de courir d’un musée à l’autre, d’une église à l’autre, et de risquer une overdose de culture, revenez une autre fois. Allez, on se laisse même tenter par un tour en gondole : à 80 € pour 6 personnes c’est un moment inoubliable que l’on peut s’accorder. Mais pas un dimanche ou lors d’un arrivage d’un de ces gigantesques paquebots : c’est l’embouteillage de gondoles garanti sans une once de romantisme !

Mais le Michelangelo largue quand-même les amarres afin de traverser la lagune et admirer quelques-unes des innombrables iles: San Michele, Murano, Burano…. Sans oublier ce projet pharaonique, « Mose » (Moïse) : un système de digues mobiles censées protéger Venise des grandes marées, l’aqua alta tellement pittoresque pour les touristes, un cauchemar pour les Vénitiens.

A partir de l’automne 2017,  les flots destructeurs arrivant de Lido, Malamocco et Chioggia devraient être arrêtés par des portes d’acier.Comme le Michelangelo est trop grand pour accoster, nous reviendrons à bord d’un bateau plus petit pour visiter Murano et Burano.Mais assez de paroles. Embarquez pour un petit voyage en images à la découverte de la Sérénissime.

Murano

A Murano, le bateau s’arrête pile devant un atelier de verrerie. Une quinzaine de manufactures de verre pratiquent encore cet art, sept sont assez grandes pour accueillir des touristes. A l’époque, les maîtres-verriers étaient véritablement prisonniers sur l’île : ils ne devaient quitter Murano afin de préserver les secrets de la fabrication.

Soit, la démonstration de soufflage est intéressante, mais on a quand-même un peu l’impression de se trouver dans une usine à touriste. Vite vite, il faut sortir de l’atelier (et passer dans le magasin de vente) parce qu’on autre groupe attend déjà.
Alors, on préfère se balader dans les petites rues, admirer les clins d’œil à l’art verrier que l’on trouve un peu partout, visiter l’église avec ses beaux mosaïques au sol, céder à la tentation d’une bonne glace italienne.

Burano

Burano se reconnait de loin grâce à son campanile qui penche. L’amplitude est d’environ 2 mètres, mais rien ne casse car tout est « souple ». La balade dans les ruelles est un ravissement : les façades des maisons de pêcheurs sont éclatantes de couleurs bariolées. Selon la légende, les couleurs vives permettaient aux pêcheurs de retrouver leur maison en cas de fort brouillard – ou lorsqu’ils avaient bu un peu trop…. Malgré les nombreuses boutiques de souvenirs, on trouve encore l’un ou l’autre atelier de dentelle (Burano était réputée pour les travaux d’aiguille de ses habitantes), la piété populaire s’affiche sans fausse pudeur.

 

 

 

Chioggia

Chioggia est bien moins touristique ! Grand port de pêche, le Michelangelo y peut accoster. Quel contraste avec les autres îles qui drainent tant de monde ! De nombreux cafés invitent à se poser parmi les autochtones, les petits étals proposent le fruit de la pêche du matin, des légumes déjà coupés pour la minestrone. Dans la vénérable cathédrale, le sacristain explique volontiers les particularités du crucifix. Si Venise est un musée et un aimant touristique, Chioggia est un lieu de travail et de vie.

 

 

 

Padoue

Une excursion incontournable mène (en bus) à Padoue, la ville de saint Antoine, une des plus importantes de la Vénétie. Là où à l’époque romaine se trouvait un théâtre, s’étale aujourd’hui la plus  grande place d’Europe. Les statues qui se dressent tout autour, racontent la vie de la République. Parmi les habitants célèbres de la cité, il y a eu un certain Galliléi.
Plus loin, en passant un petit muret, on quitte l’Italie pour entrer au …. Vatican ! C’est que la Basilique qui abrite la tombe de saint Antoine, se trouve en pays pontifical.
La balade se poursuit, à travers les rues, passe par de belles places, devant de palais magnifiques. Une demi-journée ne suffit évidemment pas pour tout voir. C’est comme pour la Sérénissime : il faut revenir !

 

 

 

 

Cette croisière est proposée par CroisEurope, leader européen de la croisière fluviale. Entre 500 et 700€ selon les saisons (hors acheminement), en pension complète boissons incluses ; excursions en plus.