Myanmar (1) - Un voyage entre rêve et réalité

Pagodes dorées resplendissantes, spectaculaires sites archéologiques, villages lacustres, jardins flottants, paysages impressionnants. Le Myanmar s’ouvre au tourisme et dévoile ses splendeurs qui enchantent. Mais les conditions de vie de ses habitants laissent parfois songeur.

Dernière édition : 04 décembre 2016

«La Birmanie, pays différent de tout ce que tu connais», disait Rudyard Kipling, auteur du poème "Sur la route de Mandalay". Et il avait raison!

En embarquant pour la découverte du Myanmar (l’ancien et l’actuel nom de la Birmanie), nous avions en tête tout un kaléidoscope d’images : des temples anciens se profilant devant la montagne, des statues de Bouddha tout en or, des files de moines quémandant du riz, des rizières. Mais on pensait opium, triangle d’or, junte militaire et Aung San Suu Kyi. Depuis la victoire de son parti, le pays s’ouvre enfin plus sur le monde. Le long processus vers la démocratie et le développement a pu enfin se mettre en marche.
Les touristes se précipitent afin de découvrir enfin ce pays bordé par la Chine, la Thaïlande, le Laos, l’Inde et le Bangladesh. Un engouement qui permet, certes, des revenus financiers à ce pays fascinant mais qui pose aussi le problème des infrastructures. Il faut s’y prendre bien à l’avance pour dénicher de bons hôtels, un bon guide, francophone de surcroit. Et quand on sait qu’il est bien difficile de parcourir le pays en individuel, à moins d’avoir l’expérience d’un globetrotteur, cela peut poser un problème.

La circulation sur les routes défoncées (« nous n’avons pas des nids poule mais des nids d’éléphants » ironise le guide) est quasiment impossible : les (rares) panneaux routiers sont tous écrits en signes myanmars, peu de gens parlent anglais (et encore moins français).

Une foule d’impressions

Après un long voyage, notre petit groupe débarque à Mandalay où la température et le taux d’humidité de l’air sont un premier choc. Mais pas le temps d’y réfléchir, c’est parti pour les premières visites.

Le long de la route, que notre minibus parcourt dans un concert de klaxons, des cabanes sur pilotis sont loin des splendeurs attendues. Mais, c’est, disons, pittoresque, et les gens qui y vivent, travaillent, n'ont pas l'air malheureux. Si ce début de la visite nous laisse déjà perplexe, il allait en être de même pendant tout notre périple. Comment mettre en mots toutes ces impressions tellement variées, parfois contradictoires, cette diversité de paysages, cette dévotion immense à Bouddha, ce travail incessant des paysans à la campagne ?

« Migalaba ! »

S’il y a une chose à mettre en avant, c’est bien l’extrême gentillesse des habitants, les sourires induits par un simple « migalaba » (bonjour en birman et prononcé avec un accent horrible).

Ils se prêtent avec bonne grâce aux demandes de photos, nous prenant certainement pour des cinglés à sortir sans cesse nos appareils pour immortaliser la préparation des repas, la corvée de vaisselle dans le fleuve, la fabrication manuelle des briques…
Mais comment ne pas appuyer sur le déclencheur en voyant la construction des routes ? Voir des femmes étaler les cailloux de la sous-couche, les hommes prélever avec un seau du bitume chauffé dans des gros bidons avant de l’épandre avec une sorte d’arrosoir ? Comment ne pas s’émouvoir, dans les villages, devant une belle femme pilant des pousses de bambou ? Ou enlever les fibres des tiges de lotus qui serviront à tisser des robes monastiques ?

Sur les marchés, nous en prenons plein les yeux par une abondance de fruits et légumes colorés, des montagnes de riz. Plein le nez aussi en passant près des étals d’épices, de poissons frais ou séchés, de poulets tués et plumés sur place…
Et juste après, une pagode dorée avec son Bouddha entouré d’un halo de petites lumières multicolores… Il est rare de contempler le paysage sans voir émerger un petit (ou grand) temple, sans voir étinceler un stupa au soleil.
Ce qui frappe aussi, c’est l’incroyable ferveur religieuse. Les gens n’ont rien mais ils quêtent pour pouvoir faire des

 

 

. Au bord des routes, ils remplissent des jarres d’eau pour les voyageurs. Le tout dans l’espoir de « gagner des mérites ».
Le Myanmar est un pays enchanteur, fascinant qui se dévoile à qui prend le temps de le découvrir. Un pays plein de contrastes aussi : même dans les rizières, où le travail se fait toujours encore de façon ancestrale, les jolies paysannes sortent leur i Phone. Pour prendre en photo les touristes…

Notre périple a duré 12 jours. Nous allons vous présenter nos différentes étapes :
- Mandalay
- Bagan
- Le lac Inlé
- Jangoon

 Mandalay - Objets en argent
Les ateliers d’artisans sont regroupés dans différents quartiers. Tous travaillent selon des méthodes ancestrales. Ici, près de Mandalay, on travaille l’argent.

 

 

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Bambou-Laque
Les objets en laque sont réputés. Mais saviez-vous que les objets sont en paille ? 

 

 

 

Poterie
Dans ce village de potiers près de Mandalay, les hommes cisèlent des objets en métal tandis que les femmes façonnent des pots en terre cuite.

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