Restaurant

Vosges, la ferme-auberge du Bruckenwald

La saison des fermes-auberges bat son plein. Dans le massif vosgien, les randonneurs reprennent volontiers des forces dans les fermes-auberges à l'accueil chaleureux et ... savoureux. Petite halte au Bruckenwald dans la vallée de Masevaux, où la famille Iltis régale ses hôtes avec ses bons plats traditionnels.

Dernière édition : 26 avril 2020

Chaque année, les Iltis sont parmi les premiers à ouvrir leur ferme-auberge. Lorsque la neige s'accroche encore sur les hauteurs, que les vaches doivent encore patienter dans leurs étables, les fermes-auberges reprennent vie après la trêve hivernale.

Bien contents en fin de saison de pouvoir redescendre et de souffler un peu, les fermiers-aubergistes sont impatients de « monter là-haut » dès que le printemps arrive. Parmi ceux qui accueillent les amateurs de bons produits, la famille Iltis dont le nom est étroitement lié à l'endroit depuis 1966. C'est cette année que Madeleine et Xavier, n'ayant pas assez de pâturage près de leur ferme à Sierentz, décident de monter en estive avec leurs bêtes.

À l'époque, cette ferme communale sur les hauteurs de Niederbruck, ne disposait que d'une toute petite salle où venaient s'abriter les randonneurs pour goûter les plats préparés par Madeleine. C'était la restauration qui a permis au couple de vivre. Infatigable, Madeleine Iltis était l'âme du lieu.

Ses enfants et petits-enfants ont repris le flambeau. « Nous avons passé tous nos week-ends et nos vacances là-haut, on ne pouvait pas arrêter, s'exclame sa fille Colette. C'est elle qui passe la saison estivale à la Ferme-Auberge avec son mari Marc. « Nos fils Xavier et Jean-Marc s'occupent de la ferme à Sierentz. Le weekend, ils viennent nous aider, tout comme leur sœur Valérie et son ami, ou encore ma sœur. » Au fil des années, la salle de restauration s'est agrandie, pouvant accueillir 60 convives.

Mais c'est à l'extérieur, à l'ombre de l'épicéa et du sapin que l'on peut ressentir ce « petit quelque chose » qui fait le charme de cette Ferme-Auberge. Quand il n'y a pas foule, on entend le murmure du vent dans les branches, le chuintement infatigable de la source. Le regard se perd dans la vallée ou sur les hauteurs du Rossberg. Il n'y a que les bons effluves qui s'échappent de la cuisine qui interrompent cette rêverie.

Colette se permet quelques (petites) libertés avec le sacro-saint menu marcaire. « Je le sers avec des rösti et non pas des roigabragelde, du rôti de boeuf ou de porc à la place du collet fumé. Il y a d'autres morceaux que le collet dans le porc ! » s'exclame-t-elle. « Personne ne s'en plaint, ajoute son mari qui, tous les jours, transforme le lait de ses vaches et chèvres en fromage.

Comme dans toutes les fermes-auberges, le menu du jour est proposé en fonction des produits disponibles. Le repas marcaire est sur commande. Sur la carte, on trouve toujours un bouillon ou potage, des omelettes, de la tourte, des galettes de pommes de terre, des casse-croûte, des assiettes de fromages, des tartes et le fameux Siasskass. En raison de la météo capricieuse, mieux vaut toutefois téléphoner pour s'assurer que la Ferme-Auberge est bien ouverte !

Un guide en deux langues

L'association des Fermes-Auberges du Haut-Rhin vient de rééditer son guide pour la Haute-Alsace. L'ouvrage est aussi publié en allemand.

Au XIXe siècle, les paysans alsaciens montaient leurs troupeaux dans les pâturages du massif des Vosges. Pendant plusieurs mois, ils vivaient dans des fermes rustiques qui servaient également de refuge aux bûcherons et aux travailleurs des montagnes. Aujourd'hui, elles sont des lieux incontournables de l'agrotourisme dans la région.

Tout ce qu'un randonneur doit savoir sur les fermes-auberges avant de se lancer à la découverte des reliefs vosgiens tient dans ce guide d'une centaine de pages. La journaliste Ursula Laurent, co-auteure de l'ouvrage, y recense plus d'une quarantaine d'établissements haut-rhinois, classés par vallée. Chacun fait l'objet d'une présentation sur une double page : coordonnées, période d'ouverture, capacité d'accueil, modalités d'accès à la ferme-auberge..., toutes les informations pratiques s'y trouvent. Grâce à une série de pictogrammes, le lecteur découvre en un clin d'œil si l'auberge possède une terrasse, ou si les animaux de compagnie sont admis par le propriétaire des lieux.

En dressant, de façon aussi originale qu'inattendue, le portrait de chaque famille de fermiers-aubergistes, le guide invite également chaque aspirant voyageur à enfiler ses chaussures de marche pour aller à leur rencontre. L'ouvrage, publié en français, est aussi traduit en langue allemande..

Le guide Fermes- Auberges de Haute-Alsace , édité chez ID Édition (collection « Guide Images et Découvertes »), est vendu au prix de 9 €.

Il est disponible notamment dans les librairies, grandes surfaces et offices de tourisme, ou par correspondance (au siège de l'Association des fermes- auberges du Haut-Rhin, BP 60337, Colmar cedex 68006, avec 4 € de frais de port en sus)

 

 

Infos pratiques

Ferme-Auberge Bruckenwald
30 minutes à pied depuis le Lachtelweiher.

Accès en voiture : remonter la vallée de Masevaux jusqu'à Niederbruck.
A partir de l'église, un chemin forestier (4Km) mène à la ferme. L'accès en voiture est fortement déconseillé.

Vous pouvez vous y rendre à pied depuis le Lac du Lachtelweiher (30 mn).

Tél. 03 89 38 87 50

vailtis@wanadoo.fr