Le Grand-Bornand

Entre champions et art de vivre. Une des 15 plus belles stations de sports d'hiver de France, le « Grand-Bo » pratique la culture de la montagne. Et affiche fièrement ses contrastes ! Première commune l'agricole de Haute-Savoie, veillant jalousement sur ses traditions, elle sait aussi innover.

Dernière édition : 01 février 2016

En arrivant en fin d'après-midi au Grand-Bornand, c'est l'émerveillement lorsque le soleil couchant peint de rose le magnifique massif des Aravis. 20 minutes à peine des bords du lac d'Annecy, l'univers de la montagne promet de belles descentes sur les pistes.

Promesse tenue. Le domaine affiche une belle variété de pistes qui convient aussi bien aux débutants qu'aux skieurs confirmés. Un environnement visiblement parfait pour faire naître des champions dont Tessa Worley, championne du monde 2013 en ski alpin, Nelly Moënne-Loccoz, vice-championne du monde et Globe du cristal 2015 en snowboard cross. Les compétiteurs du ski-club du Grand-Bo ont aussi engrangé de nombreuses médailles olympiques à Sotchi.

Vivre la montagne

En 2017, la station va à nouveau accueillir le championnat du monde de biathlon. Pourtant, la station n'est pas réservée aux seuls champions.

En parcourant les différentes pistes du domaine, toute la chaîne des Aravis se dévoile. Des cours permettent de s'initier au slalom, au ski de poudreuse et de randonnée. Une belle initiative de l'ESF : des sorties en ski à la découverte du patrimoine local. Des hameaux inhabités en hiver aux chapelles isolées, ce sont trois heures de ski rythmées par les légendes locales. Une sortie qui traduit le souci des Grand-Bornandins, à savoir la sauvegarde de la culture de la montagne. Ce qui signifie, pêle-mêle, de connaître la montagne et les noms de ses sommets, de savoir skier, de connaître les vaches et le reblochon, de parcourir les sentiers de randonnée, bref, de vivre pleinement la montagne.

Vélo ? Ski ?

Si Serge et Pierre Mermillod sont d'excellents skieurs, les deux frères ont créé un autre mode de glisse : le véloski.

Serge l'a conçu il y a 6 ans pour permettre à son épouse d'aller sur les pistes avec leurs enfants alors qu'elle ne skie plus. Dans leur atelier de construction mécanique, ils montent ces drôles d'engin doté d'un frein qui permet de bien gérer sa vitesse. Pour une première descente, une séance d'initiation avec un moniteur est conseillée. Ensuite, ce n'est que du plaisir !

 

Artisans et défenseurs du patrimoine vivant

Le charme du Grand-Bo, ce ne sont pas uniquement ses paysages magnifiques, ses beaux chalets, ses festivals et animations, été comme hiver. C'est aussi l'accueil chaleureux par ses habitants, la passion des artisans. Caroline, incollable sur l'habitat et la vie d'antan. Première visite, la Maison du patrimoine. Indispensable pour apprécier pleinement la beauté de l'habitat typique de la « perle des Aravis ».

Plus de 400 de ses chalets datent du 17e siècle ! Celui sur lequel veille Caroline, appartient à la commune et témoigne de la vie d'antan. Avec beaucoup d'enthousiasme, elle guide à travers les pièces de vie et de travail, relevant les détails et petits secrets, racontant de façon vivante les conditions de vie de ses habitants : pourquoi les ados dormaient dans la chambre de derrière, ce que cache la crédence dans la cuisine, la signification de la gaine à la jument, ce qu'on faisait dans la peille ou encore d'où vient le nom du mythique reblochon.

Le travail du cuir

Didier Perrillat est une des figures emblématiques du Grand-Bo. Celui qui, enfant, a eu un véritable coup de foudre pour le travail du cuir, est le seul bourrelier de la vallée.

Les grosses courroies décorées supportant les clarines, sortent de son atelier. Dans la chaleur de sa boutique qui fleure bon le cuir, il montre volontiers toutes les étapes de son travail, depuis la découpe du cuir jusqu'à la position du dernier clou décoratif. Le maître artisan confectionne aussi des ceintures (faites sur mesure lors de l'achat), des sacoches, bracelets, etc. Installé dans un des plus vieux chalets du village, cet amoureux de l'ouvrage bien fait propose volontiers des ateliers d'initiation au travail du cuir. Bien au chaud à côté du poêle, on ne se lasse pas de l'écouter et de l'observer à l'œuvre.

Le reblochon fermier

Avec une cinquantaine d'exploitations, le Grand-Bornand se positionne comme la première commune agricole de Haute-Savoie.

Et comme le berceau du reblochon fermier. Parmi ses fervents défenseurs, Denis Perrillat. Il ouvre régulièrement les portes de sa fromagerie pour expliquer tout le processus de la fabrication. Passionné, lui aussi, il est intarissable dès qu'on parle fromage. Pardon, reblochon !

INFOS

www.legrandbornand.com

 

Dormir

Au Grand Bornand, point de grands ensembles hôteliers mais des petites unités dans des gros chalets.

Bien au calme, en bordure de pistes de ski nordique (en été, c'est le golf), le Chalet-Hôtel Les fermes de Pierre & Anna est un havre de paix et de bon goût.

Adresse : Les Plans, Vallée du Bouchet, 74450 Le Grand-Bornand
Téléphone :04 50 51 54 99

http://www.fermes-pierre-anna.com/

 

Manger

Non, en Savoie on ne mange pas que de la fondue et de la tartiflette. Au Grand-Bornand, des restaurants gastronomiques réjouissent les papilles des vacanciers.
« Au confin des sens » et « L'héliantis » proposent une cuisine tout en finesse.

Sur les pistes, on s'arrête sans hésiter aux Terres Rouges. Pour leur cuisine, pour leur toute nouvelle partie "restaurant avec service à table" et l'imprenable vue sur la chaînes des Aravis.

 

Le domaine

Le « Grand-Bo », ce sont : 90 km de pistes : 12 vertes, 14 bleues, 13 rouges, 3 noires.
Tarifs : 33,50 € (adulte, haute saison)

Handiski : de nombreuses remontées mécaniques accessibles.
Snowpark : 4 lignes, 1 boardercross.
Ski de printemps: du 2 au 22 avril.
Domaine nordique: pistes vertes, bleues, rouges et noires; 3 stades d'apprentissage ludiques; initiation au biathlon.