Restaurant

Ardèche : David et les écrevisses

Au cœur de l’Ardèche verte, une auberge charmante plonge ses hôtes dans les délices gourmands d’un temps où les petits cours étaient riches en écrevisses. David Loriol régale ses hôtes avec un soufflé de queues d’écrevisses qui fait la renommé de l’auberge depuis quatre générations.

Dernière édition : 26 avril 2020

L’Ange gourmand. Rien que le nom est une promesse. Mais avant de rependre place aux jolies tables dressées sous des arbres vénérables avec une vue magnifique sur les paysages ardéchois, il faut emprunter de petites routes.

Après avoir traversé le Rhône à Valence, on prend la direction du Puy avant de bifurquer à Alboussière vers Champis-La Bâtie. Pour éviter de reprendre la route après le dîner - et pouvoir goûter sans soucis les petits vins gouleyants – pourquoi ne pas prendre une des chambres de l’auberge ?

Du soufflé goûteux…

David Loriol et son épouse Sonia continuent à écrire la belle histoire de l’Ange gourmand qui a débuté quatre générations plus tôt. Le Duzon, la petite rivière du pays était alors tellement riche en écrevisses, que l’aubergiste préparait des soufflés aux écrevisses. Une recette qui draine les fins gourmets de loin. La grand-tante de David transmet sa recette secrète à sa mère Marie-Louise qui la confie à son tour à David lorsqu’il reprend l’établissement familial en 2002.

Son parcourus culinaire a mené David Lorial, après ses études, notamment à Londres où il a fait ses armes chez un traiteur de luxe «dirigé par une lady. Nous avons travaillé pour des sociétés et des familles connues comme les Rothschild mais aussi la haute bourgeoisie française installée à Londres» se souvient David qui est revenu au pays pour seconder sa mère. Pas trop dur le changement entre la vie trépidante londonienne et la paix bucolique de Champis-La Bâtie ? «Pas du tout ! J’aime le sport en pleine nature, la cueillette des champignons, fabriquer des meubles aussi - mon père et mon grand-père étaient menuisiers», sourit le chef qui officie seul en cuisine.

…. à l’omelette enflammée

«C’est assez facile à gérer, puisque 80 % de nos hôtes viennent pour le soufflé d’écrevisses, que je sers uniquement sur commande et toujours pour deux personnes»

David fait évidemment la part belle aux produits du terroir comme la châtaigne, les volailles fermières, le picodon ardéchois (fromage au lait de chèvre délicatement parfumé), l’agneau noir du Velay. En optant pour un des menus proposés, mieux vaut être affamé : cuisses de grenouille à la provençale (ou salade de magret de canards grillés), soufflé de queues d’écrevisses, assiette de fromages, omelette norvégienne. Ce menu à moins de 30 € est d’ailleurs le moins copieux ! A propos omelette norvégienne : c’est aussi une spécialité de la maison (à partir de 2 personnes). «C’est un dessert ancien qui est souvent laissé de côté alors qu’il est facile à préparer. De nos jours, il est généralement servi lors de repas de gala mais on ne le trouve pas au restaurant»

La touche de l’artiste

Sonia Loriol a apporté sa note personnelle à la belle auberge, créant une ambiance chaleureuse. Après l’école des Beaux-arts, elle a renoncé à son rêve d’artiste pour reprendre l’hôtel-restaurant avec son mari.

Au début, elle a encore exercé ses talents de céramiste, mais avec l’afflux des clients - et la naissance de quatre enfants ! – Elle n’a plus assez de temps. Qu’à cela ne tienne ! Celle qui assure l’accueil et le service avec le sourire, elle a ouvert une petite boutique au charme rétro, décoré les chambres de l’hôtel, aménagé les jardins et terrasses. Entre la recherche du perfectionnisme de David et la quête d’harmonie de Sonia, l’Ange gourmand est plus qu’un restaurant : c’est un lieu où l’on aime se poser et goûter des plaisirs simples de la vie.

INFOS

L’Ange gourmand, restaurant, chambres d’hôtes, boutique
07440 Champis - Là Bâtie

Tél. 04 75 58 31 89

Ouvert du mardi au dimanche.

http://www.angegourmand.com/index.html